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Bienvenue !

  • Romain Lepetit
  • Etudiant en journalisme à l'Ecole de Journalisme de Toulouse (EJT)
  • Etudiant en journalisme à l'Ecole de Journalisme de Toulouse (EJT)

Je me présente...

Etudiant en journalisme, j'ai voulu répertorier mes articles et reportages afin de les partager.

Vous trouverez mes travaux que j'estime les plus intéressants.
Ceux-ci sont classés par catégories (musique, sport, politique, etc...).

N'hé
sitez pas à commenter et à  faire des critiques...

Vous pouvez me contacter via:
romain-lepetit@live.fr
www.twitter.com/RomainLepetit
www.facebook.com/rlepetit

Bonne visite !

Romain

Mon parcours

FORMATIONS
2009-2012
Ecole de Journalisme de Toulouse (EJT)
2008
Licence d' Histoire (Université de Rouen)
2007
Deug d'Histoire (Université de Rennes 2)
2004
Bac ES (Les Cordeliers, Dinan)

JOURNALISME
juillet 2009

Francos TV, Francofolies de La Rochelle
Morgane Prod

de sept. à déc. 2008


Dimanche+ - Nulle Part Ailleurs Production
Canal+

depuis sept. 2006


Le Télégramme
Groupe Le Télégramme

depuis fév. 2006


Le Petit Bleu et Le Pays Malouin
Groupe Publihebdos

RELATIONS PRESSE
Dj Lyubov
concerts en France, Miami, etc.
www.myspace.fr/penelopeboysrecord
1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 18:35

Reportage réalisé le 17 décembre 2009 au palais des sports de Toulouse et publié sur ActuToulouse.fr
http://www.actutoulouse.fr/20091222602/portraits/portraits/marc-gicquel-en-simple-monsieur.html

DSC 2524
Marc Gicquel a posé son sac la semaine passée à Toulouse pour disputer les Masters France. L’occasion de découvrir une journée de compétition dans les pas de l’un des meilleurs joueurs de la planète tennis.

Jeudi 17 décembre, il est 11h10 dans le froid glacial qui enveloppe le palais des sports de Toulouse. Marc Gicquel arrive de son hôtel dans une navette du tournoi. Il a débarqué la veille en provenance de Bretagne, la région qui l’a vu grandir et exploser au plus haut niveau. A Toulouse et comme souvent aux quatre coins du monde, il n’a que ses raquettes pour compagnons de chambre. Alors, pour tuer le temps qui séparait son réveil de son arrivée au palais des sports, il a visionné un film, histoire de penser à autre chose qu’au tennis.

11h30. Le Breton ne tient pas en place au palais des sports où il est comme chez lui. En survêtement, il fait les cent pas dans les couloirs, deux raquettes en main. Il les tapote l’une contre l’autre, écoute le bruit du cordage. Coté matériel, tout va bien. Mais l’attente est longue. Il joue dans trois heures et doit passer en conférence de presse, une fois qu’Arnaud Clément lui aura laissé la place. Alors, « Marco » s’en va le taquiner en faisant une incursion dans la salle où les journalistes, réunis en masse, sont à l'écoute : « Il est encore là lui ? », lance-t-il en faisant en sorte que l’ancien N°10 mondial l’entende. « Mon objectif pour 2010 ? Battre Marc Gicquel ! », s’amuse alors Arnaud Clément. « Ca va être dur pour toi! », rétorque le Breton. « Il y a une bonne ambiance entre Français même si parfois on a quelques différends avec certains. Mais cela ne nous empêche pas de nous serrer la main. Je passe plus de temps avec eux qu’avec ma famille, alors autant bien s’entendre. »

"Tant que je peux jouer..."

A son tour de passer devant les journalistes. « Parfois, on n’a pas envie de parler en conférence de presse. Surtout après une défaite. Mais ça fait partir du métier. » Aujourd’hui, il ne rechigne pas et ne laisse aucune question sans réponse. On y apprend qu’il n’a pas d’agent, que son sponsor (la marque à la virgule) l’oblige à arborer son logo dans tous les événements sportifs où il se trouve, qu’il doit faire avec les 18 raquettes par an que lui accorde son équipementier. Puis il revient sur sa saison et son manque de régularité sur les tournois majeurs : « La saison prochaine, je veux surtout mieux jouer en Grand chelem et faire quelques coups d’éclat. Et pourquoi pas, revenir à mon meilleur classement (37e mondial, ndlr). » Est également évoquée, la retraite de Fabrice Santoro. « Je suis un peu plus jeune que Fabrice », sourit le celui qui n’a que 32 ans au compteur. « Fabrice n’avait plus la même motivation. Il avait besoin d’être plus souvent avec sa fille. Et puis, il faut savoir s’arrêter. Pour ma part, tant que je peux jouer, je continue.»

12h10. De retour dans la salle de repos des joueurs, il s’enfonce dans le canapé qu’il partage avec Thierry Ascione. D’ailleurs, c’est avec ce joueur qu’il va s’entraîner mais aussi jouer le match d’ouverture de ces Masters. « Aujourd’hui je suis programmé en premier, je vais aller taper la balle avec Beaf (le surnom de Thierry Ascione, ndlr). » Ils seront rejoints par Mickaël Llodra pour un jeu où le perdant se voit infliger pour sanction de se placer en réception de service, de se retourner, de mettre le postérieur en évidence… Et d’espérer que les missiles envoyés par les joueurs ne viennent pas trop le chatouiller. C’est Thierry Ascione qui a dû se plier à la dure règle. Marco s’en est donné à cœur joie. Sympa comme mise en bouche avant d’ingurgiter le plat de pâtes au menu du jour.

"Quelques coups de blues"

14h00.
Marc Gicquel envoie quelques SMS à ses proches dans le " Player lounge ", la salle de repos. L’occasion de se rattacher au monde alors qu’il en est souvent coupé à quelques minutes de rentrer dans l’arène. « Je suis rarement chez moi. D’ailleurs, je pars le 27 décembre à Brisbane en Australie, puis à Oackland pour finir avec l’Open d’Australie. Parfois j’ai des coups de blues. L’an dernier, je me suis dit que j’allais arrêter car je suis souvent loin de mon fils et de mon épouse. Il est encore trop petit pour me suivre partout, il part dans tous les sens alors ma femme s’en occupe énormément. Quand je rentre à la maison, ce qui est dur c’est d’être deux jours chez moi et de refaire les valises pour repartir. Après, je fais un métier où je suis souvent au soleil, je ne vais pas me plaindre. Le tennis, c’est mon gagne pain. Et puis je ne vais pas jouer jusqu’à 40 ans. Alors il faut profiter de tous ces moments. »

14h10. Il range son mobile et s’en va trottiner dans les travées du palais des sports. Il échauffe ses poignets et ses chevilles qui sont menées à rude épreuve lors des glissades qui le caractérisent. Il ajuste ses chaussettes, blanches comme neuves « Je suis plus relaxe que sur le circuit ATP. Je n’ai pas envie de m’enfermer en me mettant trop de pression. C’est une fois sur le court qu’il faut être dedans. » Les arbitres passent par hasard. Marc bouscule gentiment l’un deux. « Tu es allé où pour être aussi bronzé ? », demande l’officiel. « Je suis allé bosser quelques jours en Bretagne la semaine dernière. » Eclat de rire général.

"Le tournant de ma carrière"

14h28.
Les deux joueurs vont enfin en découdre. Ils attendent que le speaker les invite à rentrer sur le court. Un show presque à l’américaine sur fond de musique rock. Après avoir sauvé trois balles de set à 4/5 dans la première manche, Marco fait cavalier seul dans la seconde manche, aligne sept jeux de rang et fait admirer ses glissades à la Gaël Monfils. Le Breton s’impose 7/5 6/1 en ayant livré un bon match. Au retour de la douche, nouveau face-à-face avec les journalistes pour expliquer les clés du match et se livrer sur l’évolution de sa carrière. « La confiance fait beaucoup. Avant, lorsque je jouais contre de grands joueurs, j’allais sur le terrain pour faire un score et ne pas être ridicule. Je prenais 6/3 6/4. Jusqu’au jour où j’ai pris conscience que je pouvais les battre. Mais il y a tellement de concurrence. C’est dur. Quand il y a des périodes difficiles à gérer comme une chute au classement ATP, il faut savoir redescendre sur des challengers pour rebondir (les tournois de deuxième division, ndlr). Il faut être très fort dans sa tête. »

Marc a lui-même dû s’employer pour sortir de l’anonymat et de la précarité du circuit secondaire. Jusqu'en 2005, il n’aimait pas voyager et se contentait des tournois français. Cette année-là, en pleine confiance, il remporte le tournoi de Grenoble en battant des joueurs comme Simon, Santoro et Enqvist. Il enchaîne avec un remarquable parcours à Lyon où il surclasse David Ferrer, alors 15e mondial. « Le tournant de ma carrière. » Marc se donne alors le droit de réellement jouer sa carte, de réaliser quelques exploits (notamment Nalbandian, Ferrero, Gaudio) et de faire le plein de souvenirs. « Contre Kieffer à Roland Garros. J’étais mené 2 sets 0, je reviens et finalement je perds 11/9 au 5e. Humainement, c’était fort avec le public qui m’encourageait. Et puis il y aussi le huitième de finale à l’US Open contre Federer. C’est pour vivre de tels moments qu’on fait ce métier. C’est ce que recherche tout sportif. Si un jour on m’avait dit que je jouerai Federer... », dit-il en regardant le plafond avant de reconnaître avec le sourire : « Oui, j’en ai de la chance ! »

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